mercredi 3 février 2016

Espoirs.


16h55. 

Bonjour lecteur. Je t'écris depuis la fac, plus précisément depuis mon cours de Géographie. Oui je devrais écouter, mais j'ai trop la tête ailleurs pour ça. Je n'arrive pas à me concentrer. 

Je devais passer des coups de fils importants aujourd'hui et j'en ai même pas eu le courage, je dois prendre un rendez-vous médical important, mais je n'ai même pas l'envie de m'inquiéter pour ma santé. Je passe une très mauvaise journée, j'ai un rhume, je me sent seule et je suis déprimée, vraiment vraiment déprimée. 
J'ai eu des réponses qui me rendent triste, profondément, comme si on avait arraché une partie de mon âme et qu'on l'avait remplacée par un trou noir béant... 

Je ne comprend pas pourquoi je dois vivre tout ça, pourquoi tout s'acharne d'un seul coup alors que tout pourrait être plus simple, j'ai l'impression d'être la seule à vouloir faire des efforts, à m'impliquer... J'en ai marre de devoir encaisser des excuses bidons, je suis loin d'être conne et je préfère une bonne grosse vérité qui fait mal d'un coup que plein de petits mensonges qui, à la longue de leurs entailles, finiront par me tuer, et ce n'est pas la première fois que je le dis. 

Quoi qu'il en soit, en ce moment ma vie est plus qu'injuste, quand je regarde autour de moi, les autres font tout ce qu'ils peuvent pour avoir tout ce qu'ils désirent, et ça fonctionne, ils ont absolument tout, et moi, qui ne désire qu'une seule et unique chose pour être heureuse, et bien je galère, je rame comme une folle. Et au plus je rame, au plus mon souhait le plus cher s'éloigne de moi... Je désespère de plus en plus, et rien ne me pousse à continuer cet aharnement. 

Lâcher prise? Oui ce serait la meilleure chose à faire, mais si j'abandonne maintenant, je n'aurais plus aucune raison de vivre, non ce n'est pas extrème, le pilier de ma vie s'est éffondré, j'essaie de le récoller, de colmater les brêches, de faire du nouveau avec du vieux, puisqu'il n'y à que comme à que ma vie à un sens. Je me sent comme pendue au dessus du vide, une de mes mains tentant tant bien que mal  de se raccrocher à la corde pour éviter que mon corps ne finisse par lâcher, l'autre essayant de défaire le noeud. Si je lâche maintenant, je meurs, si je défait le noeud, mon souhait se réalisera, et enfin, si je n'y arrive pas, je devrais continuer à vivre comme ça, en me raccrochant entre la vie et la mort, survivre en fait... 

L'espoir est source de désillusions, mais parfois pire.