jeudi 23 juin 2016

Evolution


Woaw, bientôt 5 mois que je n'ai pas fait tapoter mes doigts par ici.

Tenir ce blog me manque, et je pense que je vais briser la règle fondamentale du "je n'écris ici que quand je ne vais pas bien". S’apitoyer c'est bien, vivre c'est mieux.

J'ai terminé mon année de DAEU, ce fut compliqué, ce fut chiant, et incroyablement enrichissant, j'ai été meilleure qu'un prof niveau pédagogie, j'ai été plus que tolérante, et je me suis même fait des amies filles, incroyable mais vrai.
Je suis hyper fière d'être arrivé au bout du truc, moi qui d'habitude ne va jamais au bout des choses, j'ai accompli ça toute seule, j'ai tenu bon malgré mes soucis de santé et mon moral de merde, mais putain j'ai passé mes épreuves et je l'ai fait de moi même.
J'aurais pas les résultats avant un moment, mais le fait est que même si je ne l'obtiens pas ce diplôme, j'aurais tellement gagné en confiance en moi que ça n'aura même pas d'importance.

Plein de projets en tête, que ce soit de voyages, d'avenir ou même tatouages et bodmod, c'est positif, ma vie n'est pas rose en ce moment, et je me surprend à être heureuse même quand il se passe des choses pas super cool ou quand j'apprends de mauvaises nouvelles, et grâce à la Déesse j'ai enfin trouvé ce qui me fait autant de bien.

Durant tous les sabbats depuis Samhain, donc Yule, Imbolc, Ostara et Beltaine, j'ai fait une certaine demande au Dieu et à la Déesse afin qu'ils m'aident dans cette volonté de changement, ça a pris son temps, mais depuis Litha j'ai enfin compris que tout ce temps écoulé à servi à ce que je fasse un travail profond sur moi-même pour arriver à être heureuse malgré tout. Et en réalité, la recette du bonheur existe, et elle ne se repose pas sur ce que vous pensez.

C'est pas par le présent ou dans la peur du futur qu'il faut commencer, mais bien par le passé, malgré tout ce que peuvent vous dire les autres. La peur du futur, la mélancolie de présent ne découlent que par nos actions passées, nos erreurs, nos maladresses ou nos échecs. Ce qu'il faut savoir c'est que chaque âme est unique et qu'à chaque vie incombe des fardeaux, plus ou moins lourds à porter. En soi la temporalité est inexistante, et la vie est comme un long fil que l'on tisse, on ne peut pas défaire les accrocs que l'on a fait plus tôt, et même si on en fait encore on sait qu'avec l’expérience, au fur et a mesure du tissage, on en fera de moins en moins.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'on ne peut pas défaire nos erreurs, et de ce fait, nous ne pouvons pas défaire notre être, ce qui nous façonne et fait de notre vie et de notre personnalité des choses uniques et pleines de surprises. On ne peut pas nier qui nous sommes, ni ce que nous avons fait, donc autant accepter les choses, s'accepter.

Oui s'accepter c'est un grand mot et il est lourd de sens. Pour beaucoup de personnes malheureuses et mélancoliques, il est plus facile de se renfermer dans les regrets et se blâmer pour les erreurs du passé, et forcément quand on fait d'émotions négatives, les bases de nos sentiments ne peuvent qu'être mauvais.
Donc ouais, la recette du bonheur, c'est d'assumer ses choix passés, d'accepter les répercussions présentes, et de toute façon elles seront moindres dans le futur, et d'autres répercussions auront lieu, c'est le cycle de la vie, c'est le principe de se relever et de remonter à cheval.

J'ai discuté avec une amie cet après-midi et on est tombée d'accord sur le fait que quand on veut quelque chose, il faut se sortir les doigts du cul, faire des concessions, des sacrifices et en assumer les conséquences, il n'y a que comme ça qu'on peut avancer.
Évidemment rien n'est toujours tout blanc ou tout noir, et parfois certaines choses nous font replonger, mais la force pure c'est de pouvoir se relever, seul ou non.

Pour ma part je vais continuer comme ça, parce-que je commence enfin à aimer la personne que je suis, je commence à accepter mes erreurs, et surtout j'assume toutes mes fautes. Je suis reboostée à mort pour profiter de chaque moment et m'enrichir de tout le positif qui m'entoure, croyez-moi, ça aide à anticiper sereinement le futur, il y a toujours une solution à tout, mais c'est sur que parfois il faut se creuser un peu plus le crâne que d'habitude pour la trouver, et c'est souvent chiant donc la plupart du temps on reste dans l'impasse au lieu de regarder au plus loin pour trouver la faille qui nous aidera à passer.

Je sais que tout ça va faire plaisir à une partie des personnes qui liront cet article, mais que d'autres vont rire jaune, se moquer, ou peu m'importe. Ce qu'il faut qu'ils comprennent, c'est que j'en ai vraiment plus rien à faire, j'ai appris à m'aimer au lieu de vivre au travers des yeux d'inconnus. Tout ce qui m'importe c'est que les personnes que j'aime soient heureuses, que ce soit avec moi ou non, j'ai enfin trouvé ce sentiment de paix.