vendredi 4 novembre 2016

Bête de foire.

04 Novembre 2016 - 21h46 - Foyer de l'Institut des Invalides, Paris.

Me voilà assise devant les pc à disposition du foyer des invalides. A coté de moi un patient et sa famille font un repas, je ne dérange absolument pas, ils ne remarquent pas ma présence, heureusement.

Je ne pensais pas réussir à écrire sur un pc qui ne m'appartient pas, et ce clavier fait du bruit, c'est presque irritant...

Je ne sais pas quoi penser de ma journée, depuis quelques temps les choses se sont améliorées au niveau de ma santé, ma blessure s'est un tout petit peu résorbée, bon c'est infime vu l'ampleur des dégâts, mais au moins ça a poussé la chir à vouloir me faire une chirurgie plus lourde mais qui me permettrait de faire avancer les choses. Pourtant, je ne sais pas j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche...

Ce matin j'ai eu un rendez-vous qui m'a foutue en l'air en fait... Et hier soir les choses ont été déchirantes. Puis cette période de l'année...

J'ai entendu parler de moi tout à l'heure, et j'ai eu l'impression de devoir me justifier concernant ma personnalité, un peu comme si on regardait ces chats qui miaulent en vidéo pendant que leurs maitres leurs grattent le dos... Ils ne savent pas ce qui se passe, ils essaient de manifester un mécontentement ou tout autre chose, et que les humains les regardaient en mode "ooooh il est étrange, c'est drôle ahahaha". Je suis cet animal qui tente d'exprimer ses sentiments sans que le reste du monde ne les comprennent intelligiblement...

Les personnes à coté de moi racontent leurs vies et leurs anecdotes comme si ils étaient au beau milieu de leur salon, ils ne s'occupent de rien, ils sont coupés des étrangers ou du sentiment impersonnel du lieu. Je les envie, j'aimerais pouvoir me cloisonner, me cantonner à la vision réaliste, juste et lucide des choses. Ne plus me laisser envahir par toutes ces émotions que je ne contrôle ni ne comprends pas. J'en parlais avec Clément... 7 mois qu'il est ici et il n'a pas pété un câble. Il m'a dit qu'il se cloisonnait, que c'est surement son expérience dans la marine qui l'a guidé dans cette capacité de cloisonnement. Comme quoi, quand on grandit avec un cadre strict, la vie s'appréhende parfois beaucoup plus facilement.

Mardi... A partir de Mardi je serais complètement alitée pendant 45 jours minimum, et il s'en suivra une remise au fauteuil progressive, une demi heure par jour pendant une semaine, puis une heure pendant une semaine, puis deux etc... J'ai calculé, pour Noël j'aurais normalement droit à deux fois une demi heure dans la journée... Donc pas de permission de sortie.

Il pleut des cordes dehors, ce serait presque apaisant si je n'entendais pas la conversation passionnée de la famille d'à coté. Ils ont un bébé, une petite fille, qui dort paisiblement dans sa poussette.

J'ai envie d'y retourner. La vie dans ce monde est incompréhensible.

vendredi 28 octobre 2016

Litha.


28 Octobre 2016 - 23h26 - Hopital des Invalides, Paris.

Litha... Tu es née le jour du solstice d'été, c'est ce qui t'as valu ce nom. J'ai des images de tes petites mains, et même celle d'une petite chevelure noire ébène. D'un rire cristallin aussi doux et pur qu'une petite pluie d'été.

Je me demande si tu t'étais déjà réincarnée et si je ne t'ai pas déjà tuée... Elle aurait du arriver entre le 19 et le 22 Juin si je n'avais pas décidé le contraire... Elle ou Tu?

Quoi qu'il en soit, claque dans la gueule, coup de massue en pleine tête. Tu sais comment je suis quand j'apprends quelque chose de déroutant. Il m'a dit de te laisser me trouver. Moi qui avait besoin d'un objectif à atteindre pendant que je suis cloitrée dans cette petite prison à ciel ouvert, voilà qui m'occupera... Essayer de me connecter alors que rien ne va dans mon esprit. Comment communier avec l'autre coté quand tu ne peux même pas communier avec toi même.

J'étais bien aujourd'hui, je ne me rappelle pas de mes rêves de la nuit passée, mais j'ai bien dormi... Peu mais bien... Je suis sortie prendre l'air, il faisait bon, tout mon environnement était apaisant, j'ai même réussi à mettre de coté mes angoisses et mes émotions négatives pour ne me focaliser que sur ce qui me faisait du bien.

J'ai beaucoup réfléchi, après ma médiation foirée de cet après-midi... J'suis en borderline, un pied sur le toit, l'autre dans le vide, et chaque rafale m'envoie d'un coté ou de l'autre, je dois m'accrocher pour pas tomber, et en même temps je dois essayer de remonter mon pied sur le toit pour le quitter une bonne fois pour toutes.
Et si quelque part j'avais pas envie de le quitter?

L'humain est tellement égoïste...

J'ai fini par prendre une décision définitive me concernant, j'en ai fini avec les plaintes interminables. J'aurais droit à ma pleine lune, j'aurais le droit d'hurler tant que bon me semblera à ce moment là, mais entre deux pleines lunes je chérirais mes secrets, je garderais pour moi mes peurs et mes angoisses, et surtout il est hors de question que je me replace en position de faiblesse ou de vulnérabilité.

Tu dois en être la raison quelque part... En plus de la meute il faut maintenant que je montre l'exemple, que tu n'aies pas pour unique référence la personne horrible que tu as connu jusqu'à il y a peu.

Bordel cet article est incompréhensible pour 95% des gens qui le lisent... Mais tant pis.

Je me suis sans doute trop laissée apprivoisée, j'en ai oublié les règles de bases.
Mais il n'est jamais trop tard.
Je te promet de remonter, je te promet de me renforcer, et quand tu m'auras retrouvée, j'aurais la force de redevenir la puissante guerrière que j'étais avant tout ça, dans le fond, tu es la bonne chose qui m'a tenue moralement vivante pendant toutes ces années de massacre.


mercredi 26 octobre 2016

Des papillons épinglés.

"Putain sera l'un de mes gimmicks pour parler d'mes sentiments et de leur mécanique." (Wojtek - Outrospection)

26 Octobre 2016 - 20h49 - Hopital des Invalides, Paris.

Ressentis, pressentiments, ressentiments.

Angoisses.

J'ai pris l'habitude de ne dire que des mots quand j'ai besoin d'exprimer quelque chose de profond, visiblement ça fonctionne mieux, la compréhension se fait parfois plus facilement.

Encore une soirée assise sur un plumard, émotions au bout des doigts pour déverser ici tout ce qui ne va pas. Vous allez finir par croire que je me complais dans la douleur alors qu'en réalité je n'aspire qu'à me séparer de cette soeur.

Jolie introduction n'est-ce pas? Toute en mots et en rimes.

Je suis perdue, seule, et angoissée. Quand une chose s'arrange un peu, cinq autres déraillent sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour cesser cette locomotive infernale. Que je mette ma force à tenter de la stopper ou mon intelligence pour la remettre sur les rails de manière définitive, le train de ma vie dévale une pente dangereuse et finira bientôt par s'écraser dans le précipice de l'oubli sans aucune chance d'en réchapper.

Que ce soit pour moi ou pour ceux qui m'entourent.

Capacité de destruction optimale, massacre précis, moralement et sentimentalement je peux, en voulant stopper mes souffrances, détruire les gens que j'aime. Et cette idée m'est insupportable.
Mais elle est toute aussi insupportable que l'idée de perdre tout  ce que j'ai accompli jusqu'à maintenant.

Mon année à la fac est remise en question, ainsi que ma bourse, mon appart, ma potentielle vie d'étudiante en région parisienne, mes projets d'avenir proche, mes voyages prévus, la reprise de la photo...

Toute les semaines je passe sur le billard pour me faire enlever des points, retirer une lame faite en tubulures pour nettoyer ma plaie, remettre une lame neuve, refaire des points... Et ce pour une durée indéterminée.
La chirurgien veut opérer de la sorte afin que la cavité soit propre et puisse se refermer d'elle-même, comme si ça allait être possible... Il n'est soudain plus question de chirurgie plastique réparatrice, il n'est plus question de 45 jours d'alitements et de 45 jours de réadaptation, il s'agit de plusieurs mois de cicatrisation.

C'est long... Je ne sais même pas comment ça va se passer la semaine prochaine, ici c'est au jour le jour et tant pis pour ce qui m'attend dehors... La bourse est en retard, je ne peux pas payer mon loyer parce-que j'ai dépensé tout mon argent dans les livres demandés à la fac et dans les courses... Le site où je suis censée demander de l'aide est indisponible, la fac fait pression pour que j'abandonne et que je reprenne l'an prochain pour éviter de louper une année...

A coté de ça, et d'autres choses, le fait de pouvoir passer mes après-midi au fauteuil pour me balader dans cet endroit sinistre est ridiculement insatisfaisant. Je suis enfermée ici, avec pour seule compagnie mes angoisses, mes insomnies et mon cerveau de merde qui réfléchit beaucoup trop.

Certes, Elle était là ces derniers jours, elle le sera encore demain, elle a su apaiser certaines brûlures avec une douceur déconcertante, mais après? Durant un long moment je vais encore me retrouver face à moi-même, et toutes les bêtes noires qui m'ont laissées tranquilles durant sa présence vont revenir me tourmenter en même temps.

Et l'insomnie frappe...


jeudi 20 octobre 2016

Intuitions, Psychoses, Remords.


20 Octobre 2016 - 22h18 - Une chambre à l'hopital des invalides, Paris.

Le voisin a encore poussé le son de sa putain de télé.

Voilà 3 jours que je suis arrivée dans cet hosto qui me connaît déjà. 2 jours que j'ai subi ma première intervention... Et je remet le couvert Mardi, et certainement encore le Mardi d'après...

Bien évidemment mon petit cerveau s'est remis en marche... Je m'étais remise à fumer en partie pour le calmer, le thc m'aidant plutôt bien en ce sens, mais je n'ai plus aucun effet de mon dernier joint qui remonte à Lundi matin... Tu parles... Entre l'anesthésie générale et la journée d'hier ou je n'ai fait que gerber j'ai à peine eu le temps de penser à crever encore une fois.

Sauf qu'aujourd'hui, rebelote, mon état ayant fait mieux que se stabiliser, mes petits neurones encore en vie ont décidé de se manifester. Enfin si encore ce n'était que la journée, non la nuit aussi j'arrive à m'auto tourmenter c'est un truc de dingue quand j'y pense.

Il y a quelques jours, alors que j'étais en pleine crise existentielle, je me suis promis (oui parce-que parfois j'arrive à prendre le contrôle sur moi-même... Parfois?...) d'en finir une bonne fois pour toutes avec ces pseudos inquiétudes, avec "elle", avec mes angoisses, avec tout ce qui me pourrit en fait. Tirer un trait sur ce qui fait de moi ce petit être à l'écart de la meute que certains semblent apprécier mais que peu osent aimer.

Et cette nuit mes démons m'ont rattrapée.

Si vite que je n'ai même pas eu le temps de les sentir arriver. Et de la petite plus ou moins docile que j'étais redevenue le temps de quelques jours je me suis retransformée en monstre avide de contrôle.

J'en vient à avoir des remords, alors que bordel c'est moi. Je suis comme ça, j'ai beau déployer chaque parcelle de mon énergie à tout faire pour changer, au final je n'y arrive pas. S'en suit tout un processus d'accablement, de déni, et jamais de compréhension... Parce-que c'est surtout ça le problème, je ne me comprends pas.

Je ne comprends pas le monde qui m'entoure, je ne comprends pas les gens, mes proches, mes amis, ma famille, personne.

Recluse dans une solitude involontaire, d'où certaines personnes veulent me sortir avec force sans arriver à comprendre que même moi, je n'arrive pas à m'en extirper. Qui est-ce qui m'a foutu un syndrome d'asperger avec un haut potentiel émotionnel?! C'est même pas censé être compatible bordel de merde... 

Je me retrouve à avoir des intuitions qui me détruisent, je ne peux pas en parler parce-que c'est perçu comme de la psychose et je m'en veux de penser comme ça.

Une voix dans ma tête me hurle que j'ai un grain et que je m'adapterais plus si j'allais me faire soigner. J'ai besoin de silence, d'une clope, d'un paysage apaisant et d'une épaule sur laquelle me poser avec confiance...
Mais jusqu'à présent je n'ai fait confiance à personne.

mercredi 5 octobre 2016

Amnésie


05 Octobre 2016 - 14h21 - Université de Cergy Pontoise.

C'est tellement dur de quitter ce petit lit tout froid. Encore une nuit dans la fraîcheur, l'esprit embrumé de cauchemars. Il fait froid en région parisienne.

Hier matin, en sortant de chez moi, j'ai remarqué la brume qui me permettait à peine de voir a 1 mètre devant moi. L'humidité environnante m'envahissait tandis que je m'engageais sur le chemin de la fac. J'étais bien, la musique dans les oreilles, personne aux alentours, simplement moi, le son qui m'occupait l'esprit et la fraîcheur matinale. Je me fais la réflexion que j'aurais apprécié rester plus longtemps dans une bulle temporelle pour en profiter avant de me replonger dans la chaleur froide de la socialisation forcée.

On est actuellement 13 dans ce petit local d'asso à la tour des chênes. Tous ou presque jouent à Smash Bros, Mélée ou wii u. Et je suis posée sur mon ordinateur.

En ce moment je me pose beaucoup de questions, je réfléchis tout le temps, en cours pendant que je m'évertue à suivre, prendre des notes et comprendre. En groupe, quand il y a du monde autour de moi mais que, comme d'habitude, je ne me mêle que peu ou pas. Chez moi, pendant une série avec mon copain, avant de dormir, pendant mon sommeil...

On m'a dit il y a quelques minutes que j'étais une parfaite manipulatrice... Oui.

Il faut se rendre à l'évidence, même si pour plaisanter je me met a assumer une position de connasse, dans le fond, j'en suis réellement une.

Je regrette, sincèrement, que les personnes auxquelles je tiens me connaissent. Tiens, ça va bientôt faire officiellement 8 ans... Dans 1 mois et 3 jours.

J'essaie de me mettre à leur place. A la place de mon père qui me voit faire n'importe quoi sans pouvoir faire quoi que ce soit pour m'aider ou m'en empêcher. A la place de celle qui ryhtme mes pensées, qui doit subir en plus de la distance mes humeurs, mes défauts, et mon manque cruel de reconnaissance. A la place de l'homme qui partage ma vie, obligé lui de tout encaisser, ma jalousie comme mes crises de folie, comme ma dépression chronique. Je me sens coupable de faire subir tout ça à tout ces gens. Mais comme je suis une égoïste, je ne leur dit pas. Il n'y a pas qu'eux, il y a aussi leurs amis qui me parlent de temps en temps et qui doivent aussi supporter quelques trucs, certains membres de la famille, puis il y a aussi les amis passagers, ceux qui partagent quelques heures, quelques soirées...

J'aimerais mieux être seule au monde, pouvoir me rendre invisible et effacer mon souvenir de la mémoire de ceux que j'aime. Pouvoir observer leur bonheur comme un être immonde vivant par procuration.

jeudi 22 septembre 2016

Détraquée.

Source inconnue.
22 Septembre 2016 - 22h02 - Cergy.

Tic Tac... Tic Tac... Tic Tac...

Dans ma tête résonnent les tintements stridents de l'horloge du temps.
A l'heure où la société nous rappelle les méfaits du vieillissement de notre horloge biologique me voilà qui tergiverse sur mon horloge émotionelle.

Suis-je une détraquée du sentiment?

Les rouages de mon âme, de mon être, de mon cœur... Tous ont-ils fini par rouiller? Sont-ils simplement bloqués par une dent qui se serait, avec le temps, abîmée?

Me voilà bloquée dans une époque que je ne comprends pas, avec des gens qui ne me comprennent pas, je m'auto-lapide à chaque action idiote à leurs yeux, alors que je ne demande qu'à être acceptée telle que je suis. Je m'en voudrais de ma propre différence ? Mais comment fonctionnent ces émotions qui me submergent, ces sensations de combat contre moi-même lorsque ce qui semblent être mes principes se trouvent être bafoués?

Souvent l'impression de regarder le monde depuis une bulle imperméable aux sentiments normaux, chez moi tout est exacerbé, je ressens l'envie inextinguible d'en apprendre plus sur les autres, sur le monde qui m'entoure. Mon cerveau va trop vite, je me perds dans mon propre palais et je tergiverse durant des heures au lieu de me concentrer sur le présent.

Toujours une longueur d'avance, parfois il me semble arriver à anticiper les réactions, les envies, les jugements... Mais une solitude profonde m'attend chaque fois que je me retrouve avec moi-même. Aucun dialogue, je n'arrive même plus à communiquer avec ma conscience, c'est comme si mon cœur se fermait une bonne fois pour toutes, lassé de me faire subir l'incompréhension des relations.

Le monde est plus pour moi un sujet d'étude qu'un sujet de vie, je ne me vois pas vivre, je me vois analyser, questionner, chercher, puis me lasser en me prélassant dans un bain de déni, de rancœur et de mélancolie.

L'image est forte mais cette horloge me perds, tic tac ... Le son ralentit trop vite.

vendredi 9 septembre 2016

Etats.

Toile : "Le visage du vent" je ne connais pas l'artiste. 
10 Septembre 2016 - minuit 56 - Cergy.

Même si l'eau n'est pas mon élément principal, j'aime comparer mes états émotionnels à ceux des mers...

Parfois tout est calme, il n'y a rien à signaler, de temps en temps les courants marins et le vent font qu'elle est un peu agitée, et d'autres fois elle se déchaîne sans laisser le temps aux hommes de se retourner, de se préparer, ou de faire leurs adieux à leurs familles.

Un peu abusive comme comparaison? Oh cher lecteur si seulement tu savais à quel point je suis comme la mer, comme l'océan, comme cette eau capable de changer d'aspect et capable d'aider la vie tout autant qu'elle peut la détruire.

Intrinsèquement, je doute que quiconque soit conscient de sa capacité émotionnelle dès le début de sa vie.Il faut vivre, souffrir, aimer, haïr pour expérimenter, pour se découvrir, pour apprendre à s'apprivoiser. Mais nous sommes beaucoup à avoir le "privilège" de connaître nos propres émotions. En général, et encore une fois je ne donne que mon avis personnel, ça vaut ce que ça vaut, les personnes qui ont appris ont une âme d'artiste... Qu'ils pratiquent ou non l'art, sous toutes ses formes, ces gens ont un sens aigu de la beauté, bien entendu il varie selon les individus. Ils sont plus sensibles aux proses, aux mélodies, à certains petits détails que personne d'autre ne verra. C'est à mon avis pour ça que les artistes sont assimilés à la torture personnelle. Vous savez "C'est un artiste torturé."

Pour ma part, j'ai encore fait les frais de mon instabilité émotionnelle...

Les choses s'arrangent pour moi, je devrais être heureuse, mais je garde constamment au fond de mon esprit une petite raison pour que mon cœur ne lâche pas la sensation de souffrance. Les psychiatres parleront de bipolarité, les artistes parleront de sensibilité, les scientifiques parleront de dérèglement hormonal ou d'autres soucis d'ordre purement chimique, physique, terre à terre.

Je sais qu'il est possible de modifier ses émotions, de les faire taire, de les tuer, de les apaiser, mais c'est une chose de vouloir être heureux et s'en est une autre de ne plus vouloir ressentir.

Ma journée a été plutôt bonne, mis à part un secrétariat fermé j'ai pu faire tout ce que j'avais à faire sans encombres. J'ai enfin mon appartement, j'ai enfin mon inscription officielle à la fac, j'aime bien la ville dans laquelle j'habite, je commence à prendre petit à petit conscience que j'ai des responsabilités et qu'à 23 ans il serait temps de les assumer... Je suis plutôt calme et apaisée en ce moment, mais ça n'a pas changé pour autant mes troubles émotionnels.

Pour prendre un exemple parlant, je suis sortie de chez moi accompagnée de mon petit ami aux alentours de 14h, nous sommes allés à la fac et ça allait plutôt bien, même si le secrétariat était fermé je n'avais aucun stress, aucune raison de m'énerver ou quoi que ce soit. Et pourtant je me suis sentie terriblement mal lorsque nous nous sommes posés devant la maison des étudiants... Du monde, beaucoup de monde, toutes ethnies, tout styles, toutes passions sans aucun doute, et pourtant je me sentais exclue de cette communauté aussi unie qu'elle est cosmopolite... Les gens rigolaient, parlaient, jouaient, se prenaient dans les bras, et j'étais là, complètement renfermée sur moi-même ne comprenant pas ces interactions sociales. Pourquoi se faire des câlins sans raisons ? Qu'est-ce qui cause cette hilarité chez ce garçon, pourquoi cette fille aussi belle est aussi entourée de garçons, pourquoi elle sourit comme si le monde lui appartenait?

Pourtant je ne me considère pas comme la moins intelligente, ou la moins jolie, voir la moins intéressante (quoi que dans ce cas précis...) mais plus le temps passe moins j'ai envie de me mêler aux autres. Certaines personnes qui me connaissent te diraient cher lecteur que c'est à cause de la peur, ou pour éviter de souffrir si les gens ne correspondent pas à mes attentes... Snobinarde peureuse que je suis? Je ne sais pas, mais une chose est sure c'est que je n'étais pas à l'aise, et je pense que je ne le serais jamais totalement.

Est-il propre aux humains de vouloir à tout prix plaire ou être apprécié? Je me demande si ces émotions émanent de moi ou d'une empathie générale... Les peurs des uns et des autres que j'aurais trop emmagasiné?

D'un sentiment de calme et d'apaisement je suis passée en une fraction de seconde à une terreur profonde mêlée d'incompréhensions et d'angoisses. Je ne me suis pas déchaînée depuis que j'ai mon nouvel appartement, ça fait quoi, deux jours... C'est un petit record et j'en suis assez fière, mais je flippe de tout foutre en l'air...Comme à mon habitude.

Je me perds en tergiversions, mon esprit est relié à trop de mondes parallèles pour que je puisse assimiler clairement mes idées et retranscrire mes pensées. Chiant.

samedi 3 septembre 2016

Extrinsèque.


03 Septembre 2016 - 20H28 - Cergy.

Une nuit passée dans cet appartement qui n'est pas encore le mien. Pour faire court, hier fut une journée complexe, éprouvante et quelque peu déstabilisante. J'ai eu les clef de l'appartement que l'on m'a reservé, mais mon handicap n'est pas remonté jusqu'au CROUS et l'appart n'est pas accessible, heureusement que j'ai trois personnes géniales avec moi pour m'aider... Mais je suis censée "échanger" mon appart avec un équipé pmr... Mais quand... Telle est la question.

Je ne sais pas si c'est à cause de ça que les "symptômes" reprennent. 

Tout ça ne m'était plus arrivé depuis que j'ai quitté mon ex, et que je suis partie chez mon père pour reprendre mes études... A moins que ça n'ait été qu'une impression étant donné que je connaissais déjà bien les lieux, et que je connaissais même du monde parmi les gens de ma promo DAEU. Toujours est-il que ça va bien au delà du fait de "ne pas réaliser". 

Une fois de plus j'ai l'impression de me laisser porter, de ne pas vivre, de ne pas ressentir ce qui est en train de m'arriver.

Hier j'ai fait plusieurs crises d'angoisses, mais plus par peur de devoir abandonner tout ce que je me suis donnée tant de mal à accomplir. Et aujourd'hui, en me baladant dans Cergy avec ces personnes chères à mon cœur, j'ai à nouveau subi ma propre distance. Un peu comme si je me scindait et que mon esprit quittait mon corps qui continuerait à agir machinalement comme un robot ou un pantin... Vous imaginez? Vous voir vous même agir sans avoir la capacité de reprendre le contrôle de vos propres pensées, de vos propres actes. Et bien voilà, au moment ou je reprend le contrôle, donc au bout des deux-trois minutes que je passe à péter un câble sur ma propre existence, je ne ressent presque plus rien, tout autour de moi m'est inconnu et familier en même temps, les mots que j'échangent n'ont aucune tangibilité, 

Encore maintenant, j'ai l'impression de faire parti d'une masse de gens solitaires, avec ce besoin viscéral de se renfermer dans leur solitude et leur douleur, parcequ'au fond, souffrir c'est ressentir, et c'est ce qui caractérise notre existence terrestre. 

Il est difficile d'oser espérer avancer dans la vie si on arrive même pas à distinguer qui nous sommes, si nous avons un but, si nous avons une logique...

mercredi 31 août 2016

Questionnement.


31 Août 2016 - 13h06 - Paris

Décidément, j'ai repris tous les jours ma petite introspection. Je ne suis même pas sure que ça fonctionne correctement.

Je me suis enfoncée plus loin dans les jardins de l'institution aujourd'hui, plus proche de la Tour Eiffel, les bâtiments du 7ème arrondissement sont magnifiques.

J'enchaîne les disputes, je me remet beaucoup en question ces derniers temps. J'en suis venue à la conclusion que ça venait de moi.

Je ne comprends personne et personne ne me comprends, je sais que je ne suis pas la seule dans cette situation, mais ça ne m'apaise pas pour autant. J'ai l'impression que je m'exprime clairement, que mes idées sont accessibles à tout le monde, mais à leurs yeux ce n'est que gazouillis de bébé incompréhensibles...

Je ne suis jamais pleinement moi. On me le reproche, alors je ne me bloque pas, et là on me dit qu'il faut que je trouve un juste milieu. Est-ce que c'est moi qui déconne? Est-ce que ce n'est pas une fatalité plutôt?

Je me demande si nous ne sommes pas génétiquement faits pour n'accrocher qu'avec d'autres personnes précises? Une question d'hormones ou de glandes, d'impulsions électriques, d'échanges olfactifs, enfin, nos âmes pourraient se connecter à d'autres mais... Et si on ne pouvait être soi qu'avec les gens qui nous correspondent?

mardi 30 août 2016

Solitaire.


30/08/2016 - 14H20 - Paris

J'écris depuis la cour avant de l'institution. Il y a du vent, il fait beau et quelques nuages jouent avec un grand soleil. A l'ombre, comme à mon habitude.

Les gens ont tendance à croire que les loups sont des animaux plutôt diurnes, En réalité ils chassent plutôt la nuit et font de belles siestes en journée.

Je me suis toujours demandé comment les solitaires le devenaient, en général ce sont des exclus de la meute, mais est-ce qu'il y en a qui, malgré leurs efforts, s'excluent et choisissent par dépit la solitude.

J'ai toujours été de nature solitaire, même si j'adorais avoir des copines et m'amuser avec les autres, souvent j'étais plutôt exclue, et je pense que c'est la cause principale de mon asociabilité actuelle. J'aime la présence et le contact des humains, mais parfois j'ai besoin d'être seule, de me recentrer. Il arrive souvent que je me sente comme étrangère face à certaine réflexions, à certains actes, à certains jugements, un peu comme si j'avais des principes et un mode de pensée archaïque totalement incompris.
Pour s'entendre avec le monde, il convient de mettre de côté tout égo, tout préjugé et toute envie de dominer un débat... Chaque humain pense avoir raison sur chacune des décisions qu'il prendra, sur chaque choix moral, de vie, ou principes. En partant de cette analyse simpliste, il convient d'en conclure que personne ne peut s'entendre sur tout point, ou alors quelques rares exceptions, et il convient donc d'en conclure également que les relations humaines sont pavées de concessions, de retenue et de respect de la vie privée, les sujets tels que la religion, la politique, le choix de vie, sont en réalité alors des choses personnelles et propres à tout un chacun et l'on doit garder ses opinions pour soi, pour ne créer aucun conflit.
Qu'en est-il alors de la vraie définition d'échange, échanger des idées, des points de vue, se rassembler pour parler des points communs... Chauvinisme et Rapprochements, tout en délaissant le reste du monde... Cause de conflit...
Comment peut-on sainement vouloir entrer dans un mode de communication comme celui-ci ?

Une grosse parenthèse philosophique, mais voilà à quoi mon esprit pense lorsque je me retrouve perdue au milieu de personnes avec qui je ne partage ni principes, ni pensées... Evidemment ça ne m'arrive pas souvent, si je discute et passe du temps avec certaines personnes c'est que l'on a quelques points de vue communs...

Je crois que le pire c'est que lorsqu'on choisit plus ou moins de se terrer dans le silence ou de s'exiler un peu, on se prend une vague de reproches à la gueule... Et on a encore moins envie de participer à tout ça, pourquoi ne pourrait-on pas rester soi? Pourquoi devrait-on jouer la comédie pour le coté "bon enfant"...

C'est toute cette hypocrisie qui me pousse à rester seule de plus en plus souvent, et de plus en plus longtemps... On partage du temps avec des humains, on discute, on rigole, on partage quelques secrets parfois, mais on reste quand même quelqu'un d'autre... On exprime jamais vraiment ce que l'on veut, de la manière dont on aimerait le faire, on se retient, on se prive, et les autres font pareil pour la cordialité, pour pas que les désaccords ruinent le peu d'accords...
C'est tout un bordel indescriptible en réalité, et ça cause pas mal de douleur, pas mal de rancoeurs... Parfois c'est bien, mais les grosses disputes et les grosses divergences ruinent le côté festif de la sociabilisation...

L'homme n'est-il au final qu'un animal solitaire obligé de se sociabiliser pour survivre?..

dimanche 28 août 2016

Folie, Perdition.


28 Août 2016 - 10h32 - Paris. 

Chaleur caniculaire, lit d'hôpital, besoin d'écrire.
Mes idées et mes émotions m'échappent, Je suis en plein procédé créatif et en pleine immersion du côté sombre de mon âme. Une envie d'aller toujours plus loin, de creuser chaque fois plus profondément. 

J'en viens à ne plus discerner quels sentiments m'habitent à l'heure où je me plonge dans cet article. 

J'ai presque pas dormi de la nuit, mais je voulais me couper du sempiternel rituel insomnie - écriture, j'ai donc passé ma nuit et le début de matinée à essayer de méditer... Impossible. Mes idées se chevauchent, s'entremêlent, se défont, je ne sais plus où j'en suis. Pourtant tout va bien.

Il y a ce bouton autodestruction au dessus de ma tête, un peu comme la fatale épée de Damoclès. Quand tout va bien je m'amuse à appuyer dessus, puis je constate objectivement les dégâts, qu'ils soient personnels ou non. Ensuite je me complais dans ce mal-être en espérant être un jour pleinement heureuse, puis quand je daigne enfin comprendre que le bonheur est juste là, qu'il me suffit de m'ouvrir et de me laisser aller je recommence, et je gâche tout.
Je n'ai pas envie de recommencer ce cycle infernal, et pourtant mon cerveau me pousse à tout envoyer chier, un peu comme on déchirerait les pages d'un livre pour qu'il n'y ait plus que ce qui nous enchante dedans. Lorsqu'on affectionne la désolation le chaos et l'obscurité, est-il judicieux de ne vouloir garder que ce que l'on aime?
Je ne sais même plus de quoi j'ai envie, parfois d'aller dépenser l'argent que je n'ai pas en futilités telles que le maquillage, ou des fringues qui coûtent une blinde sous prétexte que je veuille me façonner un style personnel qui au final ne le sera jamais. J'aspire à retourner coudre mes propres robes et mes surcots, telle une paysanne sortie d'un film médiéval quelconque, mais même comme ça j'attirerais l'attention sur un nouveau style et le principe même de sobriété n'en sera qu'une vague idée de départ. 

Est-ce ça la folie ? 

Je me rends compte que rien ne va, j'aimerais me terrer au fin fond de la forêt pour pouvoir tuer ces besoins irrationnels d'être humain. L'attention, la reconnaissance, la popularité, correspondre aux diktats de la beauté tout en voulant sortir du moule de la normalité. S'auto-caser dans la catégorie des anarchistes, des révolutionnaires, alors qu'en réalité je ne me bouge pas pour changer les choses. Flegme hypocrite, c'est ce que je déteste le plus chez les autres parce-que c'est un de mes propres défauts.
Je ne sais pas si mon objectivité fait de moi quelqu'un de lucide ou si elle me retranche dans ce que les médecins appellent la psychose. Je ne suis même plus sure de vivre ma propre vie, j'ai l'impression de me voir vivre, tout simplement, d'être une actrice passive, voir une spectatrice du spectacle burlesque qu'est mon existence. J'essaie tant bien que mal de gérer mes choix, mes principes, mes positions, mais je suis une maniaque du contrôle, et je ne sais pas me contrôler. 

Comme à chaque introspection je me noie dans mes propres incertitudes.

jeudi 14 juillet 2016

*Inspiration* Insidieux


Parcours mes rêves et tapisse mon esprit d'images 
Loin des horreurs de ce sombre paysage
Somptueuse la chaleur que tu as laissé sur ma peau
Sauvage ces envies au creux de mon dos. 

Sans le pouvoir j'ose secrètement m'abreuver de toi
Mon désir ne faisant qu’accroître à chaque fois
J'ai dessiné dans mon esprit au fusain les traits de ton visage  
Et me rendors me rappelant que tout n'est que mirage. 

Il a suffi d'un rien pour que je te veuilles
Caressant mon corps d'une fine feuille 
Je me remémore ton regard
Et prie pour que l'on s'égare.

Une si légère proximité
Mais tant de volupté
Mon esprit se met à divaguer
A la pensée de nos corps embrasés.

Tu es loin de ma porté 
Si tu savais comme j'aimerais
Encore une fois dans tes bras reposer
Et à toi m'abandonner. 


jeudi 23 juin 2016

Evolution


Woaw, bientôt 5 mois que je n'ai pas fait tapoter mes doigts par ici.

Tenir ce blog me manque, et je pense que je vais briser la règle fondamentale du "je n'écris ici que quand je ne vais pas bien". S’apitoyer c'est bien, vivre c'est mieux.

J'ai terminé mon année de DAEU, ce fut compliqué, ce fut chiant, et incroyablement enrichissant, j'ai été meilleure qu'un prof niveau pédagogie, j'ai été plus que tolérante, et je me suis même fait des amies filles, incroyable mais vrai.
Je suis hyper fière d'être arrivé au bout du truc, moi qui d'habitude ne va jamais au bout des choses, j'ai accompli ça toute seule, j'ai tenu bon malgré mes soucis de santé et mon moral de merde, mais putain j'ai passé mes épreuves et je l'ai fait de moi même.
J'aurais pas les résultats avant un moment, mais le fait est que même si je ne l'obtiens pas ce diplôme, j'aurais tellement gagné en confiance en moi que ça n'aura même pas d'importance.

Plein de projets en tête, que ce soit de voyages, d'avenir ou même tatouages et bodmod, c'est positif, ma vie n'est pas rose en ce moment, et je me surprend à être heureuse même quand il se passe des choses pas super cool ou quand j'apprends de mauvaises nouvelles, et grâce à la Déesse j'ai enfin trouvé ce qui me fait autant de bien.

Durant tous les sabbats depuis Samhain, donc Yule, Imbolc, Ostara et Beltaine, j'ai fait une certaine demande au Dieu et à la Déesse afin qu'ils m'aident dans cette volonté de changement, ça a pris son temps, mais depuis Litha j'ai enfin compris que tout ce temps écoulé à servi à ce que je fasse un travail profond sur moi-même pour arriver à être heureuse malgré tout. Et en réalité, la recette du bonheur existe, et elle ne se repose pas sur ce que vous pensez.

C'est pas par le présent ou dans la peur du futur qu'il faut commencer, mais bien par le passé, malgré tout ce que peuvent vous dire les autres. La peur du futur, la mélancolie de présent ne découlent que par nos actions passées, nos erreurs, nos maladresses ou nos échecs. Ce qu'il faut savoir c'est que chaque âme est unique et qu'à chaque vie incombe des fardeaux, plus ou moins lourds à porter. En soi la temporalité est inexistante, et la vie est comme un long fil que l'on tisse, on ne peut pas défaire les accrocs que l'on a fait plus tôt, et même si on en fait encore on sait qu'avec l’expérience, au fur et a mesure du tissage, on en fera de moins en moins.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'on ne peut pas défaire nos erreurs, et de ce fait, nous ne pouvons pas défaire notre être, ce qui nous façonne et fait de notre vie et de notre personnalité des choses uniques et pleines de surprises. On ne peut pas nier qui nous sommes, ni ce que nous avons fait, donc autant accepter les choses, s'accepter.

Oui s'accepter c'est un grand mot et il est lourd de sens. Pour beaucoup de personnes malheureuses et mélancoliques, il est plus facile de se renfermer dans les regrets et se blâmer pour les erreurs du passé, et forcément quand on fait d'émotions négatives, les bases de nos sentiments ne peuvent qu'être mauvais.
Donc ouais, la recette du bonheur, c'est d'assumer ses choix passés, d'accepter les répercussions présentes, et de toute façon elles seront moindres dans le futur, et d'autres répercussions auront lieu, c'est le cycle de la vie, c'est le principe de se relever et de remonter à cheval.

J'ai discuté avec une amie cet après-midi et on est tombée d'accord sur le fait que quand on veut quelque chose, il faut se sortir les doigts du cul, faire des concessions, des sacrifices et en assumer les conséquences, il n'y a que comme ça qu'on peut avancer.
Évidemment rien n'est toujours tout blanc ou tout noir, et parfois certaines choses nous font replonger, mais la force pure c'est de pouvoir se relever, seul ou non.

Pour ma part je vais continuer comme ça, parce-que je commence enfin à aimer la personne que je suis, je commence à accepter mes erreurs, et surtout j'assume toutes mes fautes. Je suis reboostée à mort pour profiter de chaque moment et m'enrichir de tout le positif qui m'entoure, croyez-moi, ça aide à anticiper sereinement le futur, il y a toujours une solution à tout, mais c'est sur que parfois il faut se creuser un peu plus le crâne que d'habitude pour la trouver, et c'est souvent chiant donc la plupart du temps on reste dans l'impasse au lieu de regarder au plus loin pour trouver la faille qui nous aidera à passer.

Je sais que tout ça va faire plaisir à une partie des personnes qui liront cet article, mais que d'autres vont rire jaune, se moquer, ou peu m'importe. Ce qu'il faut qu'ils comprennent, c'est que j'en ai vraiment plus rien à faire, j'ai appris à m'aimer au lieu de vivre au travers des yeux d'inconnus. Tout ce qui m'importe c'est que les personnes que j'aime soient heureuses, que ce soit avec moi ou non, j'ai enfin trouvé ce sentiment de paix.

mercredi 3 février 2016

Espoirs.


16h55. 

Bonjour lecteur. Je t'écris depuis la fac, plus précisément depuis mon cours de Géographie. Oui je devrais écouter, mais j'ai trop la tête ailleurs pour ça. Je n'arrive pas à me concentrer. 

Je devais passer des coups de fils importants aujourd'hui et j'en ai même pas eu le courage, je dois prendre un rendez-vous médical important, mais je n'ai même pas l'envie de m'inquiéter pour ma santé. Je passe une très mauvaise journée, j'ai un rhume, je me sent seule et je suis déprimée, vraiment vraiment déprimée. 
J'ai eu des réponses qui me rendent triste, profondément, comme si on avait arraché une partie de mon âme et qu'on l'avait remplacée par un trou noir béant... 

Je ne comprend pas pourquoi je dois vivre tout ça, pourquoi tout s'acharne d'un seul coup alors que tout pourrait être plus simple, j'ai l'impression d'être la seule à vouloir faire des efforts, à m'impliquer... J'en ai marre de devoir encaisser des excuses bidons, je suis loin d'être conne et je préfère une bonne grosse vérité qui fait mal d'un coup que plein de petits mensonges qui, à la longue de leurs entailles, finiront par me tuer, et ce n'est pas la première fois que je le dis. 

Quoi qu'il en soit, en ce moment ma vie est plus qu'injuste, quand je regarde autour de moi, les autres font tout ce qu'ils peuvent pour avoir tout ce qu'ils désirent, et ça fonctionne, ils ont absolument tout, et moi, qui ne désire qu'une seule et unique chose pour être heureuse, et bien je galère, je rame comme une folle. Et au plus je rame, au plus mon souhait le plus cher s'éloigne de moi... Je désespère de plus en plus, et rien ne me pousse à continuer cet aharnement. 

Lâcher prise? Oui ce serait la meilleure chose à faire, mais si j'abandonne maintenant, je n'aurais plus aucune raison de vivre, non ce n'est pas extrème, le pilier de ma vie s'est éffondré, j'essaie de le récoller, de colmater les brêches, de faire du nouveau avec du vieux, puisqu'il n'y à que comme à que ma vie à un sens. Je me sent comme pendue au dessus du vide, une de mes mains tentant tant bien que mal  de se raccrocher à la corde pour éviter que mon corps ne finisse par lâcher, l'autre essayant de défaire le noeud. Si je lâche maintenant, je meurs, si je défait le noeud, mon souhait se réalisera, et enfin, si je n'y arrive pas, je devrais continuer à vivre comme ça, en me raccrochant entre la vie et la mort, survivre en fait... 

L'espoir est source de désillusions, mais parfois pire. 

mercredi 27 janvier 2016

Entre deux.

Autoportrait.

01h13

Je pensais que tout allait aller pour le mieux, mais j'ai l'impression que chaque rechute est plus violente que la précédente.
C'est la décadence, déchéance totale, je balance les mots pourris qui stagnent depuis trop longtemps dans mon pauvre cœur d'artichaut moisi.

J'essaie de réorganiser mes idées, de chopper le positif au lieu du négatif, mais j'ai cette boule au creux du ventre à chaque fois, j'essaie de retenir mes larmes, et mes envies d'auto destruction. Et aucun moyen ne me vient à l'esprit, je dessine, j'essaie de me trouver une occupation, mais chaque fois, chaque fois je ne peut pas sortir de ma tête toute cette négativité.

Alors j'me grille une clope et j'écris, je jette au bout de quelques heures tout ce qui peut sortir de ces moments là, a part aujourd'hui, j'ai écrit une lettre et je l'ai publiée. Et maintenant que c'est fait, bah en fait ça n'a rien changé, j'aurais plutôt dû la foutre à la poubelle comme le reste.

Je fais tout mon possible pour essayer d'aller mieux, j'ai même entamé mes plans pour l'an prochain, si tout se passe bien je serais en région parisienne. "Si tout  se passe bien"... Je n'en peut plus de vivre dans le doute constant. Je ne sais pas si je suis heureuse, je ne sais pas si je serais prise l'an prochain, je ne sais pas si je vais réussir mon année, je ne sais pas si les gens que j'aime m'aiment autant que moi, je ne sais pas si on me comprend vraiment...

Demain je dois prendre plusieurs rendez-vous médicaux, on soupçonne une connerie qui ne pardonne pas et je flippe.

Je n'arrive même pas a organiser cet article de manière lisible..

Et mon cœur s'est lié à quelqu'un, mais je ne sais pas si un potentiel avenir est possible, je ne sais pas si mes sentiments sont réciproques, je ne sais pas si j'ai une chance un jour de filer le parfait amour avec cette personne, je ne sais pas si il a envie qu'un jour on soit ensemble ou si c'est seulement histoire de se dire "j'ai un plan cul dispo, un futur toit où crécher, tout va bien."

Et puis j'en ai marre, ça balance des bails a coup de "je suis pas prêt à me mettre en couple pour l'instant" mais ça publie des phrases de lover en mode "moi ma meuf je l'assume, balec que mes potes la trouvent moche", "il y a des gars bien arrêtez de nous mettre dans le même panier"...

J'ai toujours demandé à mes proches d'être francs et honnêtes, mais laisser quelqu'un dans le doute permanent c'est le pousser à sa destruction...