samedi 3 septembre 2016

Extrinsèque.


03 Septembre 2016 - 20H28 - Cergy.

Une nuit passée dans cet appartement qui n'est pas encore le mien. Pour faire court, hier fut une journée complexe, éprouvante et quelque peu déstabilisante. J'ai eu les clef de l'appartement que l'on m'a reservé, mais mon handicap n'est pas remonté jusqu'au CROUS et l'appart n'est pas accessible, heureusement que j'ai trois personnes géniales avec moi pour m'aider... Mais je suis censée "échanger" mon appart avec un équipé pmr... Mais quand... Telle est la question.

Je ne sais pas si c'est à cause de ça que les "symptômes" reprennent. 

Tout ça ne m'était plus arrivé depuis que j'ai quitté mon ex, et que je suis partie chez mon père pour reprendre mes études... A moins que ça n'ait été qu'une impression étant donné que je connaissais déjà bien les lieux, et que je connaissais même du monde parmi les gens de ma promo DAEU. Toujours est-il que ça va bien au delà du fait de "ne pas réaliser". 

Une fois de plus j'ai l'impression de me laisser porter, de ne pas vivre, de ne pas ressentir ce qui est en train de m'arriver.

Hier j'ai fait plusieurs crises d'angoisses, mais plus par peur de devoir abandonner tout ce que je me suis donnée tant de mal à accomplir. Et aujourd'hui, en me baladant dans Cergy avec ces personnes chères à mon cœur, j'ai à nouveau subi ma propre distance. Un peu comme si je me scindait et que mon esprit quittait mon corps qui continuerait à agir machinalement comme un robot ou un pantin... Vous imaginez? Vous voir vous même agir sans avoir la capacité de reprendre le contrôle de vos propres pensées, de vos propres actes. Et bien voilà, au moment ou je reprend le contrôle, donc au bout des deux-trois minutes que je passe à péter un câble sur ma propre existence, je ne ressent presque plus rien, tout autour de moi m'est inconnu et familier en même temps, les mots que j'échangent n'ont aucune tangibilité, 

Encore maintenant, j'ai l'impression de faire parti d'une masse de gens solitaires, avec ce besoin viscéral de se renfermer dans leur solitude et leur douleur, parcequ'au fond, souffrir c'est ressentir, et c'est ce qui caractérise notre existence terrestre. 

Il est difficile d'oser espérer avancer dans la vie si on arrive même pas à distinguer qui nous sommes, si nous avons un but, si nous avons une logique...

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