dimanche 28 août 2016

Folie, Perdition.


28 Août 2016 - 10h32 - Paris. 

Chaleur caniculaire, lit d'hôpital, besoin d'écrire.
Mes idées et mes émotions m'échappent, Je suis en plein procédé créatif et en pleine immersion du côté sombre de mon âme. Une envie d'aller toujours plus loin, de creuser chaque fois plus profondément. 

J'en viens à ne plus discerner quels sentiments m'habitent à l'heure où je me plonge dans cet article. 

J'ai presque pas dormi de la nuit, mais je voulais me couper du sempiternel rituel insomnie - écriture, j'ai donc passé ma nuit et le début de matinée à essayer de méditer... Impossible. Mes idées se chevauchent, s'entremêlent, se défont, je ne sais plus où j'en suis. Pourtant tout va bien.

Il y a ce bouton autodestruction au dessus de ma tête, un peu comme la fatale épée de Damoclès. Quand tout va bien je m'amuse à appuyer dessus, puis je constate objectivement les dégâts, qu'ils soient personnels ou non. Ensuite je me complais dans ce mal-être en espérant être un jour pleinement heureuse, puis quand je daigne enfin comprendre que le bonheur est juste là, qu'il me suffit de m'ouvrir et de me laisser aller je recommence, et je gâche tout.
Je n'ai pas envie de recommencer ce cycle infernal, et pourtant mon cerveau me pousse à tout envoyer chier, un peu comme on déchirerait les pages d'un livre pour qu'il n'y ait plus que ce qui nous enchante dedans. Lorsqu'on affectionne la désolation le chaos et l'obscurité, est-il judicieux de ne vouloir garder que ce que l'on aime?
Je ne sais même plus de quoi j'ai envie, parfois d'aller dépenser l'argent que je n'ai pas en futilités telles que le maquillage, ou des fringues qui coûtent une blinde sous prétexte que je veuille me façonner un style personnel qui au final ne le sera jamais. J'aspire à retourner coudre mes propres robes et mes surcots, telle une paysanne sortie d'un film médiéval quelconque, mais même comme ça j'attirerais l'attention sur un nouveau style et le principe même de sobriété n'en sera qu'une vague idée de départ. 

Est-ce ça la folie ? 

Je me rends compte que rien ne va, j'aimerais me terrer au fin fond de la forêt pour pouvoir tuer ces besoins irrationnels d'être humain. L'attention, la reconnaissance, la popularité, correspondre aux diktats de la beauté tout en voulant sortir du moule de la normalité. S'auto-caser dans la catégorie des anarchistes, des révolutionnaires, alors qu'en réalité je ne me bouge pas pour changer les choses. Flegme hypocrite, c'est ce que je déteste le plus chez les autres parce-que c'est un de mes propres défauts.
Je ne sais pas si mon objectivité fait de moi quelqu'un de lucide ou si elle me retranche dans ce que les médecins appellent la psychose. Je ne suis même plus sure de vivre ma propre vie, j'ai l'impression de me voir vivre, tout simplement, d'être une actrice passive, voir une spectatrice du spectacle burlesque qu'est mon existence. J'essaie tant bien que mal de gérer mes choix, mes principes, mes positions, mais je suis une maniaque du contrôle, et je ne sais pas me contrôler. 

Comme à chaque introspection je me noie dans mes propres incertitudes.

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