mercredi 5 octobre 2016

Amnésie


05 Octobre 2016 - 14h21 - Université de Cergy Pontoise.

C'est tellement dur de quitter ce petit lit tout froid. Encore une nuit dans la fraîcheur, l'esprit embrumé de cauchemars. Il fait froid en région parisienne.

Hier matin, en sortant de chez moi, j'ai remarqué la brume qui me permettait à peine de voir a 1 mètre devant moi. L'humidité environnante m'envahissait tandis que je m'engageais sur le chemin de la fac. J'étais bien, la musique dans les oreilles, personne aux alentours, simplement moi, le son qui m'occupait l'esprit et la fraîcheur matinale. Je me fais la réflexion que j'aurais apprécié rester plus longtemps dans une bulle temporelle pour en profiter avant de me replonger dans la chaleur froide de la socialisation forcée.

On est actuellement 13 dans ce petit local d'asso à la tour des chênes. Tous ou presque jouent à Smash Bros, Mélée ou wii u. Et je suis posée sur mon ordinateur.

En ce moment je me pose beaucoup de questions, je réfléchis tout le temps, en cours pendant que je m'évertue à suivre, prendre des notes et comprendre. En groupe, quand il y a du monde autour de moi mais que, comme d'habitude, je ne me mêle que peu ou pas. Chez moi, pendant une série avec mon copain, avant de dormir, pendant mon sommeil...

On m'a dit il y a quelques minutes que j'étais une parfaite manipulatrice... Oui.

Il faut se rendre à l'évidence, même si pour plaisanter je me met a assumer une position de connasse, dans le fond, j'en suis réellement une.

Je regrette, sincèrement, que les personnes auxquelles je tiens me connaissent. Tiens, ça va bientôt faire officiellement 8 ans... Dans 1 mois et 3 jours.

J'essaie de me mettre à leur place. A la place de mon père qui me voit faire n'importe quoi sans pouvoir faire quoi que ce soit pour m'aider ou m'en empêcher. A la place de celle qui ryhtme mes pensées, qui doit subir en plus de la distance mes humeurs, mes défauts, et mon manque cruel de reconnaissance. A la place de l'homme qui partage ma vie, obligé lui de tout encaisser, ma jalousie comme mes crises de folie, comme ma dépression chronique. Je me sens coupable de faire subir tout ça à tout ces gens. Mais comme je suis une égoïste, je ne leur dit pas. Il n'y a pas qu'eux, il y a aussi leurs amis qui me parlent de temps en temps et qui doivent aussi supporter quelques trucs, certains membres de la famille, puis il y a aussi les amis passagers, ceux qui partagent quelques heures, quelques soirées...

J'aimerais mieux être seule au monde, pouvoir me rendre invisible et effacer mon souvenir de la mémoire de ceux que j'aime. Pouvoir observer leur bonheur comme un être immonde vivant par procuration.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire