jeudi 20 octobre 2016

Intuitions, Psychoses, Remords.


20 Octobre 2016 - 22h18 - Une chambre à l'hopital des invalides, Paris.

Le voisin a encore poussé le son de sa putain de télé.

Voilà 3 jours que je suis arrivée dans cet hosto qui me connaît déjà. 2 jours que j'ai subi ma première intervention... Et je remet le couvert Mardi, et certainement encore le Mardi d'après...

Bien évidemment mon petit cerveau s'est remis en marche... Je m'étais remise à fumer en partie pour le calmer, le thc m'aidant plutôt bien en ce sens, mais je n'ai plus aucun effet de mon dernier joint qui remonte à Lundi matin... Tu parles... Entre l'anesthésie générale et la journée d'hier ou je n'ai fait que gerber j'ai à peine eu le temps de penser à crever encore une fois.

Sauf qu'aujourd'hui, rebelote, mon état ayant fait mieux que se stabiliser, mes petits neurones encore en vie ont décidé de se manifester. Enfin si encore ce n'était que la journée, non la nuit aussi j'arrive à m'auto tourmenter c'est un truc de dingue quand j'y pense.

Il y a quelques jours, alors que j'étais en pleine crise existentielle, je me suis promis (oui parce-que parfois j'arrive à prendre le contrôle sur moi-même... Parfois?...) d'en finir une bonne fois pour toutes avec ces pseudos inquiétudes, avec "elle", avec mes angoisses, avec tout ce qui me pourrit en fait. Tirer un trait sur ce qui fait de moi ce petit être à l'écart de la meute que certains semblent apprécier mais que peu osent aimer.

Et cette nuit mes démons m'ont rattrapée.

Si vite que je n'ai même pas eu le temps de les sentir arriver. Et de la petite plus ou moins docile que j'étais redevenue le temps de quelques jours je me suis retransformée en monstre avide de contrôle.

J'en vient à avoir des remords, alors que bordel c'est moi. Je suis comme ça, j'ai beau déployer chaque parcelle de mon énergie à tout faire pour changer, au final je n'y arrive pas. S'en suit tout un processus d'accablement, de déni, et jamais de compréhension... Parce-que c'est surtout ça le problème, je ne me comprends pas.

Je ne comprends pas le monde qui m'entoure, je ne comprends pas les gens, mes proches, mes amis, ma famille, personne.

Recluse dans une solitude involontaire, d'où certaines personnes veulent me sortir avec force sans arriver à comprendre que même moi, je n'arrive pas à m'en extirper. Qui est-ce qui m'a foutu un syndrome d'asperger avec un haut potentiel émotionnel?! C'est même pas censé être compatible bordel de merde... 

Je me retrouve à avoir des intuitions qui me détruisent, je ne peux pas en parler parce-que c'est perçu comme de la psychose et je m'en veux de penser comme ça.

Une voix dans ma tête me hurle que j'ai un grain et que je m'adapterais plus si j'allais me faire soigner. J'ai besoin de silence, d'une clope, d'un paysage apaisant et d'une épaule sur laquelle me poser avec confiance...
Mais jusqu'à présent je n'ai fait confiance à personne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire