mardi 13 octobre 2015

Terreurs, besoins et reflections

La photo est de moi. 
Bonsoir mes très chers lecteurs. Il est actuellement minuit passé, oui je précise maintenant, étant donné que le site place des heures aléatoires sur le post...

Il est donc plus que temps que j'aille me coucher en toute logique, mais non, je préfère rester devant mon écran d'ordinateur, à taper sur mon magnifique clavier.

Ça fait maintenant quelques nuits que des cauchemars me hantent, le plus récurent se trouve être le plus terrifiant, je me retrouve enfermée dans une cage en argent, en position fœtale sans pouvoir bouger, je crie à l'aide mais personne ne vient, et tout ça se passe dans une rue ouverte ou plus personne ne passe, la terre est déserte, je suis complètement seule, sans aucun espoir de m'en sortir. Le plus souvent, ce rêve est suivi par une paralysie du sommeil. L'horreur.

Depuis la dernière apparition de ce rêve, je ne dors pas, donc il faut compter environ 20h maintenant, puisque la nuit dernière j'ai dormi une petite heure et qu'il s'est de nouveau manifesté.

Je sais que ça vient clairement de ma peur de l'abandon, pas celle qui nous angoisse, non, celle qui nous terrifie, qui nous fait toujours agir de manière bizarre... Mais j'aimerai ne plus jamais avoir à me réveiller en larme et en pleine crise de tremblements.

Aujourd'hui, un ami de longue date est venu me rendre visite sur Marseille, nous sommes allés aux terrasses du port à 14h et ne les avons pas quittées avant 19h45, ça vous laisse une idée du temps que nous avions à rattraper. Revoir cet ami et avoir pu lui parler librement de mes craintes, de mes passions, et de ce qui m'intrigue m'a fait réfléchir à pas mal de choses, sur ce que j'attend de moi-même et des autres.

"Tu ne peux délibérément pas obliger quelqu'un à payer pour les erreurs du passé qu'ont commis tes proches."

Voilà la phrase clef de cette journée, quand je lui ai parlé d'un certain besoin que j'ai concernant mes relations, il m'a fait comprendre que je ne pouvais pas demander aux personnes qui viennent d'arriver dans ma vie d'assumer mon caractère de merde, qui lui même a été forgé à cause de certaines personnes faisant partie de mon passé. En soi c'est totalement vrai, mais si je dois accepter les gens tels qu'ils sont, alors pourquoi ne m'accepteraient-ils pas telle que je suis?

Je veux dire par là, que chaque être humain a un vécu, une histoire, son propre boulet à traîner tous les jours et ce jusqu'à la fin de sa vie, mais c'est ce boulet qui fait que nous sommes tels que nous sommes, c'est lui qui forge nos caractères, nos principes, nos utopies, c'est là toute la complexité des relations humaines en réalité, apprendre à composer avec le passé de chacun dans le présent pour assurer un avenir.

Mais le souci, c'est de pouvoir composer justement.. Je vois ça comme une équation à deux inconnues... Pour arriver à un résultat correct, il faut faire en sorte que les deux inconnues fonctionnent ensemble. C'est très imagé, et très simplifié mais voilà c'est l'idée générale que je m'en fait...

C'est le principe même de la concession et de l'effort, les deux parties doivent en faire pour qu'une relation fonctionne, l'un doit comprendre et accepter l'autre et vice versa, on ne peut pas et surtout on ne doit pas changer une personne pour qu'elle soit modelée à notre façon. Même si on aimerait plus de ci, ou moins de ça, il faut parler, et essayer de composer pour faire en sorte que chacun y trouve son compte, parce-que si les efforts ne vont que dans un sens, l'une des deux parties va se sentir inférieure, et dans la majorité des cas, ça va créer une discorde et donc une brisure.

Il m'aura fallu presque 5 ans pour comprendre ce principe, 5 années et plus de 2 h de discussion sur le sujet avec un ami qui n'a jamais partagé ma vie autant qu'aujourd'hui...

Ce qui est compliqué dans ma situation, c'est la réadaptation... Un peu comme si j'avais passé 4 ans dans le désert, assoiffée, affamée, et que je commençait petit à petit à retourner à la civilisation, mon esprit et mes envies me poussent à me goinfrer et à boire de tout mon saoul, mais je finirai par régurgiter tout ce que j'aurais ingéré, en réalité, il faudrait en toute logique que je fasse tout petit à petit, boire quelques gorgées, manger des choses en petite quantité, pour adapter mon corps. C'est la même chose dans ma vie, au lieu de me lancer à corps perdu dans des centaines de choses que jusqu'alors je n'avais plus envie, ou plus le temps de faire, il faut que je me concentre sur l’essentiel, que j'avance petit à petit, pour me détacher de ce système de dépendance, et que je retrouve une autonomie correcte et un sens du relationnel moins complexe que celui que j'ai acquis...

Le principal c'est que je sais qu'il y a des erreurs à ne plus commettre, et en ça, je me rend compte que j'ai tourné une page, je suis en train d'enterrer mon passé, en ayant appris de mes erreurs, et en m'étant enrichie de ce qu'il pouvait m'apporter pour me tourner vers l'avenir, la tête dans les étoiles mais les pieds sur terre, c'est primordial.

Pour ce qui est du cœur, je suis une éternelle romantique, prête à braver vents et marrées pour l'être aimé. Mais ce sera le sujet d'un prochain article.

Merci de prendre le temps de me lire à chaque post.


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